Le Jeudi 17 octobre, le Conseil Départemental était réuni pour une Commission Permanente.
Avant-propos
En début de séance, Ludovic Devergne a évoqué la situation budgétaire du département, en rapport avec l’actualité nationale :
Ludovic Devergne en séance
« La cigale macroniste a chanté tout l’été, un été qui a duré 7 ans. Elle se trouve fort dépourvue, la bise étant maintenant venue. Et les Français ont le sentiment d’être cocus.
On a parfois l’impression que ceux qui ont créé cette situation s’exonèrent de la responsabilité. On entend alors dire : « la dette, tout le monde y a participé ». C’est une réalité, mais on parle ici de déficit. Un déficit public à 6,1 %, un niveau jamais atteint en dehors des périodes de crise. Les baisses d’impôts pour les plus aisés, pour les grands groupes qui arrosent leurs actionnaires : tout cela a été fait à crédit. La suppression de l’ISF et la mise en place de Flat Tax ont fait perdre 35 milliards… Si on ajoute à cela la suppression de la taxe d’habitation, celle de la redevance télé, des mesures électoralistes, cela rajoute quelques milliards.
Avec François Hollande, on perdait 3.7 milliards d’euros par an. Avec Emmanuel Macron, c’est 5 milliards. En 2017, François Fillon proposait de doubler l’effort, sans doute avec le soutien de certains qui aujourd’hui poussent des hurlements.
C’est maintenant aux français, y compris aux plus modestes, de régler la note. On ne peut pas rectifier 7 années d’errements budgétaires en un seul exercice. Ce qui a été perdu a été perdu. Le choix de la BCE de baisser ses taux pourrait donner une bouffée d’oxygène au marché immobilier, avec un impact non négligeable ensuite sur la DMTO, mais cela ne sera pas à la hauteur des enjeux.
Nous sommes inquiets du fait que la Vienne intègre le club des 30 départements les plus en difficultés de France »
Il a évoqué la réalité de La Poste dans la Vienne : « La voie a été ouverte pour les fermetures de grandes postes en zone urbaine, avec le triste précédent de la poste de Buxerolles, ville de 10 000 habitants. » Florence Harris est également intervenue sur le projet de fermeture de la Poste à Bellejouanne. Elle a proposé une intervention à la demande des habitant·es et usager·ères concerné·es. Ces dernier·es ont été choqués de ce choix : ce bureau de poste est très fréquenté, de nombreuses personnes ont besoin de ce service public de qualité et de proximité :
Et Grégory Vouhé a rappelé que la maire de Poitiers, qui est fermement opposée à cette fermeture, a réussi à sauver la poste des Trois-Cités
Délibération 19 sur l’aide à l’installation de professionnel·les de santé :
Florence Harris a constaté qu’un des praticiens percevant une aide d’argent public pour s’installer pratiquait des honoraires avec dépassement d’honoraires (secteur 2 conventionné OPTAM). Elle demande alors expressément au département d’ajouter une demande d’engagements de conventionnement en secteur 1 aux professionnel·les de santé aidé·es pendant leurs études ou au moment de leur installation. L’élue a appuyé sur la réalité des personnes précaires qui n’ont pas de mutuelle ou une mutuelle qui rembourse mal.
Florence Harris en séance
Le groupe a voté contre cette proposition.
Délibération 28 sur les actions éducatives à destination des collégiens :
Grégory Vouhé a interrogé, en vain, sur la subvention non votée à l’École de l’ADN.
Le groupe a voté pour cette délibération
Délibérations 44 sur le soutien à l’association La Vienne, Destination affaires et 45 sur l’Agence départementale du tourisme de la Vienne :
Grégory Vouhé a dénoncé le gaspillage d’argent public, alors que les caisses sont vides : près d’un demi-million d’€ pour un jeu immersif pas terminé, 200 000€ pour la promotion du tourisme d’affaires, plus de 160 000€ pour la fermeture scandaleuse de la boutique du Tourisme, qui met en difficulté les producteurs locaux
Grégory Vouhé en séance
Le groupe s’est abstenu sur la délibération 44 et a voté contre la délibération 45
Délibération 52 sur le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques
Au nom du groupe, Grégory Vouhé est intervenu concernant le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques, sur la base d’un travail rédigé par Florence Harris*
Sur cette délibération, Grégory Vouhé et Sarah Rhallab ont voté contre. En effet, Florence Harris et Ludovic Devergne ne pouvaient pas voter ni s’exprimer sur cette question, étant membres du Conseil d’administration du SDIS.
Sarah Rhallab en séance
* Voici l’intervention originale de Florence Harris