Décision modificative n°3 du 19 décembre 2024

Propos introductifs
La séance a commencé par le témoignage poignant de Louftia Brahim, étudiante Mahoraise, sur sa situation, qui a nous a dit son inquiétude concernant sa famille encore présente dans le département de Mayotte. Ludovic Devergne a indiqué que les élu·e·s de La Vienne en Transition s’associaient à sa douleur et lui apportaient tout leur soutien. Il a aussi rappelé que Mayotte a fait le choix il y a quelques années d’intégrer la France en tant que département. Ainsi, la République se doit d’être solidaire avec Mayotte, car elle en est un membre à part entière. « Mayotte, c’est la France. Mayotte, c’est la République ! »

Sarah Rhallab en séance

Délibération 7 sur une convention entre le Département et l’UDAF de la Vienne

Florence Harris est intervenue sur cette délibération :

« L’UDAF de la Vienne (Union départementales des associations familiales de la Vienne) est une institution incontournable du département.  Comme toutes les associations qui font du social ou du médico-social, la situation est très difficile, depuis des années. Elles font face à des augmentations du prix de l’énergie, aux revalorisations de salaires, avec malheureusement des moyens constants. On l’a vu notamment avec Larnay-Sagesse. On a vu que le département a baissé de manière substantielle les moyens à la prévention spécialisée de l’ADSEA.  Dans le cas de l’UDAF, le service qui s’occupe des mesures d’accompagnement social personnalisé (MASP) a perdu trois salarié·es. Un équivalent temps plein (ETP) devait exercer vingt MASP. Depuis deux ou trois ans, un ETP doit exercer 25 MASP. C’est compliqué. La baisse de moyens que le département exerce sur l’UDAF aura encore des conséquences délétères et va rajouter de la souffrance aux salarié·es qui ont le sentiment que leur poste est toujours en sursis. Et qui c’est qui trinque ? La population qui a des besoins. Nous ne pouvons pas approuver une délibération qui vise encore à diminuer les moyens à une association qui rend service à la population. »

Le groupe a voté contre cette délibération.

Florence Harris en séance

Délibération 10 sur la carte scolaire des collèges publics pour la rentrée 2025-2026

Ludovic Devergne a salué la création de cette nouvelle carte scolaire, demandée depuis longtemps par le groupe. Il a mis en avant des points de vigilance, notamment sur les transports scolaires des élèves de la Grange Saint-Pierre vers le collège François Rabelais, et ceux d’Alphonse Daudet vers Henri IV. Concernant les repas au collège, cela soulève une question : comment feront les enfants qui avaient l’habitude de manger chez eux·lles ? La question financière est à prendre en compte. Hormis ces sujets, le groupe est satisfait et tient à l’indiquer. C’est cela la mission d’une opposition constructive : quand les choses sont bien faites, comme c’est le cas, il faut le souligner.

Le groupe a voté pour cette délibération.

Ludovic Devergne en séance

Délibération 17 sur le rapport annuel du château de Monts-sur-Guesnes


Grégory Vouhé est intervenu sur l’Historial du Poitou, pour dénoncer notamment son coût exorbitant pour le Département :

Grégory Vouhé en séance

Délibération 26 sur la Décision Modificative n°3

Florence Harris est intervenue concernant la problématique des Mineurs Non Accompagné.es. :

« Nous étions réuni·es en commission le 5 décembre et j’en ai profité pour poser des questions sur les contrats jeunes majeurs (CMJ). Ces contrats sont proposés aux jeunes majeurs pour leur permettre d’être accompagnés jusqu’à l’âge de 21 ans. Le département a notifié les associations, dont l’ADSEA, de l’arrêt, dans les trois mois, de ces contrats à l’âge de 20 ans pour les mineurs non accompagnés (MNA). En commission, il m’a été répondu que ces fins de contrats ne concernaient que les jeunes qui avaient trouvé un emploi en CDI. Alors je me permets de reposer la question, car d’après des sources syndicales, cela ne semble pas être le cas. Je ne comprends pas comment le département se permet de traiter les enfants différemment selon leur origine. Car cet arrêt des CJM ne concerne que les MNA. Le média Street Press a d’ailleurs constaté, à l’issue d’une enquête relative à la prise en charge des MNA dans certains départements, qu’il y avait une différence de traitement et de moyens alloués selon le statut de MNA ou pas. Et bien sûr, pour les MNA, c’est moins. Je précise que Street Press n’a pas enquêté dans la Vienne. Le département de la Vienne, en rompant les CJM de façon abrupte, abandonne ces jeunes qui ont subi de graves traumatismes dans leur vie. Vous mettez ces jeunes et les structures qui les prennent en charge en grande difficulté encore une fois. Je demande le maintien des CJM jusqu’à l’âge de 21 ans pour toutes et tous. »

Ludovic Devergne a indiqué que la Décision Modificative était cohérente avec ce que portait la droite départementale depuis le début de l’année. Cependant, cette décision représente bien le calme avant la tempête budgétaire que va représenter l’année 2025.

Rien ne justifiait de voter contre cette délibération budgétaire modificative. Mais n’ayant pas voté le budget primitif et en cohérence, le groupe s’est abstenu.

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