La séance du 21 juin s’est déroulée dans son lieu habituel, la salle René Monory, à l’hôtel du Département.
Lors de ces séances, les élu·e·s La Vienne en transition sont notamment intervenu·e·s sur les rapports suivants :
AVANT-PROPOS
Ludovic DEVERGNE est intervenu en réaction aux propos du Président du Conseil départemental concernant l’actualité nationale et le nécessaire esprit de responsabilité du futur gouvernement afin de donner de la marge de manœuvre aux Départements. Il a déclaré : « Il y a une colère qui s’exprime. Je suis inquiet de voir qu’après la récente commémoration de la Libération on assiste à une montée importante de l’extrême-droite dans notre pays. On se rappelle que cette même extrême-droite s’est attaquée aux syndicats, aux partis et à toute forme de critique dans la société civile. Pour revenir sur notre actualité départementale, rappelez-vous, nous demandions il y a un an un coup de pouce pour les principaux CCAS de la Vienne. Vous l’aviez refusée. Là, sur l’ADSEA86 vous trouvez 130 000€ : la moitié du chemin est fait, il reste 120 000€ à trouver. Cela est tout à fait faisable. Entendez la mobilisation des salariés, des bénéficiaires et des élus. En ces temps troublés, il faut se souvenir que les élus doivent être à l’écoute et se confronter à la colère populaire ».
La taxe d’aménagement : Modification du taux de la part départementale (n°1)
Ludovic DEVERGNE a souhaité alerter la majorité départementale : « Nous voterons cette hausse mais il faut réaliser que c’est une somme importante. En passant ce taux de 1 à 2,5%, comme vous venez de nous le dire, c’est 600€ de plus à payer pour les citoyens. N’oublions pas qu’au niveau de la communauté urbaine, Grand Poitiers a également décidé d’augmenter cette taxe. Soyons vigilants. »
Les élu·e·s ont voté pour ce projet de délibération.
Politique culturelle (n°12)
Grégory VOUHÉ a demandé l’examen par la Commission Culture du dossier du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM) concernant son colloque sur l’art roman :
« Il y a eu une très forte affluence à la conférence de Michel Pastoureau, à laquelle j’ai eu le chance de pouvoir assister aux côtés de pas moins de 250 personnes. Sans compter la centaine de déçus qui n’ont pu ni entrer ni réserver car les deux salles étaient archi-combles. Un beau succès qui dément donc la conjecture selon laquelle la manifestation n’aurait – soi-disant – pas intéressé le grand public. Puisqu’il y a eu manifestement erreur d’appréciation, je demande que le dossier puisse être examiné par la commission, ce qui n’a même pas été le cas. Je vous en remercie par avance. »
Dissolution du Syndicat Mixte de l’École Supérieure de Commerce de la Vienne : Reprise des résultats de clôture de l’exercice 2023 (n°16)
Ludovic DEVERGNE est intervenu pour saluer la fin de ce « film d’horreur pour les finances publiques ». Il a déclaré : « On récupère un tout petit peu d’argent, mais le Département a perdu près de 4M€ sur ce dossier. Toute collectivité confondue, c’est 15M€ qui s’envolent. Il faudra être très prudent à l’avenir avant de s’engager sur ce genre de dossier. »
Rapports financier et d’activités des services pour 2023 (n°17)
Ludovic DEVERGNE a souhaité commenter le rapport d’activité des services : « Nous saluons bien évidemment le travail de qualité fourni par les services. Nous avons cependant noté une phrase intéressante à la page n°350 dans l’édito du Président : ‘’ […] Plus solidaire, en renforçant nos actions auprès de tous les publics en situation de fragilité […] ‘’. Sur le sujet des éducateurs de rue et la baisse de 250 000€ à l’ADSEA86 actée par votre majorité, on ne peut pas dire qu’on renforce notre action sur le domaine. »
Décision modificative n°1 de 2024 (n°23)
Ludovic DEVERGNE a expliqué la position du groupe La Vienne en transition sur cette Décision modificative n°1 : « L’action sociale occupe la part majoritaire du budget : c’est tout à fait normal, c’est une compétence obligatoire. Dans notre département, on constate que la pauvreté a tendance à augmenter. L’État a sa part de responsabilité et semble trop inefficace pour traiter ces sujets. Nous sommes des élus responsables et nous ne nions pas la situation budgétaire difficile que nous traversons. Vous nous dites de faire des propositions, mais nous en avions fait par le passé : baisser la subvention à l’aéroport maintenue à 1,4M€, réduire la voilure sur la rénovation de la sonorisation de notre salle des délibérations (700 000€) … Rajouter 120 000€ à l’ADSEA86 c’est 0,02% du budget départemental : c’est donc largement faisable. Cela aurait été un signal fort vis-à-vis de l’ADSEA 86 mais on ne retrouve rien dans la DM. C’est un choix politique : vous vous entêtez sur le sujet, malgré la mobilisation des salariés et la demande de l’ADSEA. Il ne faut pas rester sourds aux appels des familles et des salariés. Il sera encore possible de faire un geste lors de la prochaine DM, en septembre. Comme vous maintenez cette baisse malgré cet excédent budgétaire de 5,98M€, nous voterons contre cette Décision modificative ».
Florence HARRIS a ajouté : « Depuis le début de notre mandat, notre position en faveur du social a été constante et nous n’avons pas changé d’opinion au fur et à mesure des tractations, contrairement à certains de nos collègues. M. EIDELSTEIN [Vice-président aux finances], vous avez déclaré que les chiffres parlaient. Je ne savais pas que les chiffres commandaient le Conseil départemental. Nous sommes des femmes et des hommes politiques responsables. Lorsque qu’on ne veut pas aider l’ADSEA, qu’on refuse d’augmenter le budget du SDIS, qu’on lance un audit à Larnay Sagesse dont les futurs résultats m’inquiètent, on fait un choix politique. 250 000 €, c’est 23 fois moins que l’excédent 2023, c’est-à-dire que l’on pourrait maintenir ces 250 000 € pendant 23 ans. Vous avez fait le choix politique de supprimer 5 postes à l’ADSEA pour la prévention spécialisée. En ces circonstances politiques incertaines, je rencontre des gens qui ont encore de l’espoir. »
Les élu·e·s ont voté contre ce projet de délibération.