Compte-rendu de la réunion du conseil départemental
et de la commission permanente du 17 mars 2022
La séance du 17 mars a commencé par un débat sur la motion présentée par la majorité départementale au sujet de la RN 147. Cette motion de contribution à la concertation a été ensuite votée en fin de réunion du Conseil départemental.
Voici les principales prises de position des élu·e·s lors de cette séance.
En réunion du Conseil départemental :
- Sectorisation des collèges publics (n°2)
Ludovic Devergne et Sarah Rhallab sont intervenus pour rappeler la position des élu·e·s la Vienne en transition. Sur la méthode, ils regrettent le peu de temps consacré au travail préalable à cette modification de la sectorisation : revoir la carte scolaire nécessite un travail de fond qui prend du temps et qui implique toutes les parties prenantes, y compris les parents d’élèves. Tout ceci prend plus que quelques semaines… Globalement, la démographie scolaire n’est pas anticipée et malgré la construction d’un nouveau collège, des classes resteront toujours surchargées dans plusieurs établissements.
Enfin, ils regrettent le manque de volonté concernant la mixité sociale : le projet voté aujourd’hui confortera l’entre-soi dans les quartiers aisés comme dans les quartiers défavorisés de Grand Poitiers. Cette modification de la sectorisation reporte de deux ans le transfert des élèves de Charles Perrault vers le collège du Jardin des Plantes qui aurait permis une meilleure mixité sociale au Collège Jules Verne.
Ludovic Devergne, Saraha Rhallab et Florence Harris ont voté contre ce projet de délibération. Grégory Vouhé s’est abstenu.
- PARIS 2024 – Accueil de l’équipe de France de volley-ball à l’Arena Futuroscope (n°3)
Florence Harris est intervenue pour souligner les sommes allouées à ce projet : 70 000€ pour deux semaines de présence sur notre territoire. Sans s’opposer aux JO, elle a critiqué la politique spectacle de la majorité départementale. Elle estime que ces sommes seraient sans doute plus utiles pour mettre en place une politique sportive inclusive grâce à un soutien à la tarification solidaire des clubs ou fédérations ou à des dispositifs spécifiques à destination des personnes qui ne sont aujourd’hui pas ciblées par le « sport pour tous » (mères seules, personnes âgées, etc.).
Elle a également rappelé que certains services du Département relevant de ses compétences obligatoires manquaient toujours de crédits pour un fonctionnement satisfaisant : travailleur·euse·s MDPH, de la DGAS ou des archives départementales.
Les élu·e·s se sont abstenu·e·s sur ce projet de délibération.
- Motion de contribution à la concertation sur le projet d’autoroute Poitiers-Limoges.
Ludovic Devergne et Florence Harris sont intervenus pour rappeler l’opposition du groupe La Vienne en transition au projet d’autoroute concédée. Il s’oppose donc à la motion présentée par la majorité départementale, trop timorée et qui ne prend pas clairement position contre l’autoroute. Les arguments contre l’autoroute sont pourtant connus et partagés par la plupart des élus et ils sont nombreux ! Le coût (plus de 700 millions euros d’argent public), la rentabilité (en 2070), le creusement des inégalités sociales (200 € par mois pour le trajet Lussac-Poitiers), les surfaces de terres agricoles détruites (800 hectares), etc.
Plutôt que l’autoroute, les élu·e·s La Vienne en transition soutiennent l’hypothèse d’une 2×2 voies gratuite, sur certains tronçons, pour sécuriser le parcours entre Poitiers et Limoges, mais aussi le développement ferroviaire (transport de voyageurs et frêt) sur la liaison Poitiers-Limoges. De plus, ils ont exprimé leur souhait de développer la multi-modalité pour participer à la transition énergétique et développer économiquement les territoires autour de cet axe.
Les élu·e·s ont voté contre cette motion.
En Commission permanente :
Les élu·e·s se sont abstenu·e·s sur le projet de délibération relatif au contrat de développement de Chauvigny (n°11), soulignant la vétusté de ce dispositif de soutien à l’investissement local mais qui ne concerne que cette ville, alors qu’ACTIV’ est en place, fonctionne très bien et inclut depuis cette séance des critères d’attribution des subventions (délibération n°1 de la réunion du Conseil départemental), ce que les élu·e·s ont salué.